Qu’on le veuille ou non, le coronavirus a des incidences majeures sur la vie de tous les jours et nous avons parfois l’impression qu’un tsunami est passé dans les portefeuilles de placement, emportant tous les gains sur son passage. Nous savons que les marchés devraient se rétablir, que les gens retourneront au travail et que tout n’est pas perdu. Toutefois, que pouvons-nous retenir de cette expérience ? Étant une grande mordue du Fitness et passionnée de boxe, j’ai pensé à une analogie entre la préparation d’un boxeur en prévision d’un combat et la préparation en cas de situation financière difficile. Diverses étapes et bien des sacrifices sont nécessaires pour en arriver à la journée du combat dans une forme physique exemplaire. Pourquoi ne pas s’en inspirer quand il s’agit de protéger sa santé financière ?
Le camp d’entraînement = l’épargne
Le camp d’entraînement représente l’épargne au jour le jour, les sommes investies dans le REER, le CELI, les comptes d’épargne, les comptes de placement. Un boxeur qui ne s’entraîne pas a peu de chances de gagner le combat. Si vous ne faites pas un effort pour épargner, une perte de revenus, une dépense imprévue peuvent vous mettre dans une situation financière difficile. Avoir des économies peut enlever ou apaiser le stress lorsque nous devons faire face à une situation comme le coronavirus qui force bien des gens à rester à la maison. Plus facile à dire qu’à faire, vous me direz. Or, une façon facile de le faire est en vous payant en premier (pay yourself first). Vous pouvez par exemple mettre de côté une heure de salaire par jour (ou votre taux horaire) ou vous fixer un autre montant, selon votre situation. L’important est de le faire de façon régulière. Le CELI peut être un outil de choix, car il est possible de retirer les sommes investies, au besoin, et de les remettre l’année suivante.
La nutrition = choisir ses placements avec soin
Une mauvaise alimentation peut entraîner un manque d’énergie, demander plus de temps de récupération, voire rendre malade. Les boxeurs font souvent appel à des experts en nutrition afin de maintenir un bon niveau d’énergie et une bonne santé, malgré tous les entraînements. Ne pas prendre le temps de réfléchir à ses objectifs, vouloir tout faire soi-même, acheter la saveur du mois, ne pas prendre le temps de parler avec un conseiller en placement ou un planificateur financier sont des comportements qui peuvent véritablement rendre malade lorsque les marchés piquent du nez.
Le programme de conditionnement physique et de musculation = acquérir des connaissances
Un boxeur, avant d’en arriver au jour du combat, n’aura pas seulement fait des séances d’entraînement dans le ring. La rapidité, l’agilité, la puissance s’acquièrent notamment avec un bon programme de conditionnement physique et de musculation. Acquérir des connaissances dans un domaine nous permet généralement de nous sentir plus en confiance, plus « fort ». Même s’il ne s’agit que de connaissances de base, elles permettent de poser les bonnes questions aux experts, de mieux comprendre leurs réponses et de se sentir en contrôle. Des connaissances dans le domaine des placements vous serviront tôt ou tard.
La pesée = tous les choix, voire les sacrifices pour bâtir un fonds d’urgence
Pour faire le poids au jour de la pesée, les boxeurs doivent suivre un régime alimentaire des plus stricts et réduire la quantité d’eau qu’ils boivent, tout en continuant de s’entraîner. Ils doivent faire des choix, être très disciplinés. Pour arriver à épargner, il faut aussi faire des choix et avoir une bonne discipline. Il faut garder les yeux sur l’objectif, ne pas se décourager.
Jour de combat = profiter des sommes mises de côté
Vous me direz que le jour du combat, il y aura un gagnant et un perdant. Oui et non. Chacun aura une bourse, chacun aura plus d’expérience, chacun en apprendra un peu plus sur lui-même. Mais rares sont les boxeurs qui sortent du ring en se disant qu’ils n’auraient jamais dû investir autant de temps et d’énergie en vue du combat. Rares sont les gens qui me disent qu’ils regrettent d’avoir mis des sommes de côté. Un peu vaut toujours mieux que rien du tout.
En conclusion
Ce qu’il faut retenir est que l’on ne sait jamais quand nous aurons besoin de liquidités. Cela peut se produire bien avant la retraite et plusieurs s’en rendent présentement compte. Être un athlète de haut niveau demande une discipline de fer. Mettre des sommes de côté en demande souvent tout autant. Mais il faut se rappeler que plusieurs petits gestes peuvent donner de grands résultats.